Le premier confinement avait entrainé la fermeture pure et simple des commerces dits non-esssentiels. Face à la perte considérable de chiffre d’affaires que cette période avait généré, le gouvernement a mêlé impératifs économiques et sanitaires avec ce second confinement.
En effet, prenant en considération la situation des petits commerces, le gouvernement a autorisé les commerces dits non-essentiels à pratiquer le click & collect, pratique encore peu répandue chez les commerçants français.
Noël : période-clé
Cet allègement permet d’autoriser les commerçants à adapter leur activité à la crise sanitaire. Plutôt que de perte sèche de chiffre d’affaires, les indépendants peuvent se digitaliser pour sauver leur chiffre d’affaires 2020, et pourquoi pas conquérir de nouvelles parts de marché. Surtout que Noël est une période-clé pour certains commerces car c’est une période de grande consommation qui irrigue de nombreux secteurs de l’économie.
Face à ce besoin soudain de digitalisation, plusieurs entreprises installées sur notre territoire ont d’ores et déjà réagi et ont proposé aux commerçants de digitaliser leur catalogue pour commander en ligne sous la forme de click and collect. Notons qu’à l’occasion de ce second confinement, Amazon est de plus en plus dénigré pour sa position dominante et son autorisation de vendre des produits que les commerçants français ne peuvent plus vendre faute d’autorisation d’ouvrir.
Coqtrotteur et Synertic
Synertic, basée à Meyreuil, accompagne également les TPE-PME dans leur digitalisation. Créée en 2010, l’entreprise a mis au point une application personnalisable en quelques clics dédiée aux commerçants et TPE “que l’on peut gérer au quotidien sans connaissance technique” comme nous l’explique son président fondateur, Bruno Doucende. L’entreprise a accompagné par exemple une boucherie basée à Venelles sur le déploiement du click & collect. Grâce à la technologie de Synertic, baptisée Shapper, ce boucher a réalisé +50% de chiffre d’affaires entre mars et mai 2020. Ce service, commercialisé pour la première fois en 2017, coûte entre 50 et 150 euros par mois auxquels s’ajoutent des frais d’inscription compris entre 749 et 1490 euros.
Coqtrotteur, la startup dirigée par Nicolas Garcin propose quant à elle aux communes de créer pour elles une plateforme numérique sur laquelle tous les commerces qui le souhaitent de ladite commune seraient présents. Son modèle économique est assez agile : il n’exige aucune avance mais se rémunère avec une commission sur les commandes effectuées via la plateforme.
Si ce second confinement pousse les petits commerçants à sauter le pas quant à la digitalisation afin de sauver leur chiffre d’affaires de fin d’année, il renforce également la tendance du « consommer local ».
Une start-up marseillaise digitalise le marché de Noël pour soutenir les commerçants