C’est l’un des classements les plus attendus dans l’univers de l’innovation et des start-up : la parution du Next40 et du FrenchTech 120 de la nouvelle année. Ces appellations s’inspirent du CAC 40 et du SBF 120 qui correspondent respectivement aux 40 et aux 120 plus grosses capitalisations boursières de France.
Ces deux classements (Next40 et FT120) ont, quant à eux, l’ambition de présenter au grand public les entreprises innovantes les plus dynamiques, capables de devenir de grandes entreprises françaises et internationales dans les prochaines années.
Deux nouveaux entrants provençaux
Cette année, les Bouches-du-Rhône comptent autant d’entreprises que l’an dernier dans le FT120 : Gojob remplace Crosscall et Imcheck Therapeutics confirme sa position. Cela peut paraître peu, mais pour un département de province, la performance n’est pas si mauvaise quand on connaît le poids écrasant que représentent les entreprises franciliennes dans ce classement.
Cela donne une idée du chemin à parcourir pour favoriser le développement des entreprises innovantes en région. Car la plupart des fonds d’investissement sont parisiens, et bien que les déplacements soient possibles (des rencontres formelles sont souvent organisées à Marseille, ou des start-up locales peuvent être amenées à se déplacer sur Paris), la proximité entre start-up et fonds d’investissement reste un atout considérable pour le développement des jeunes pousses en région parisienne.
Une première provençale dans le Next40
En tout cas, une entreprise marseillaise a réussi à se hisser dans le Next40. Skeepers (ex-Avis Vérifiés) a réussi à intégrer le club très fermé des 40 pépites françaises, au même titre que Doctolib ou Payfit. Sont intégrées à ce classement toutes les start-up qui pèsent plus d’un milliard d’euros de valorisation, sans être cotées en bourse.
Comme la France compte encore moins de 40 licornes, ce classement est complété par des entreprises ayant réalisé plus de 5 millions de chiffre d’affaires lors du dernier exercice comptable, ou ayant réalisé de très importantes levées de fonds sur les dernières années (tours de tables à plusieurs millions d’euros).
Structuration du top de l’écosystème
Ce nouveau cru du Next40 et du FT120 montre un accroissement du chiffre d’affaires et du nombre de salariés dans l’ensemble pour cette vitrine de la tech française.
Est-ce dû à une structuration de l’écosystème avec de nouveaux acteurs plus investis qui favorisent cette montée en puissance tant au niveau des fonds d’investissement, que des compétences maîtrisées par les salariés ou les structures d’accompagnement qui sont toujours plus dynamiques ?
Ou bien est-ce dû à un phénomène plus conjoncturel : la crise de la Covid-19 qui a poussé exceptionnellement à la digitalisation et donc à une croissance des entreprises de la tech ? Peut-être un peu des deux. Il faudra analyser les chiffres de l’année prochaine pour obtenir plus de réponses.
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