Avec le numérique, la géolocalisation et les objets connectés, la quantité de données produites par l’humanité a bondi pour atteindre un niveau historique. De nouveaux usages ont vu le jour comme l’optimisation de l’implantation des commerces et la dynamisation des centre-villes.
C’est le cas de la société de glaces italiennes Amorino qui a recours à la société Mytraffic qui, à partir des flux piétons, les données GPS et l’Intelligence Artificielle, peut évaluer l’attractivité d’une future implantation de ses points de vente.
Ces implantations commerciales data-driven, littéralement conduites par la donnée, constituent un des investissements les plus innovants d’Amorino dans sa volonté de doubler son nombre de points de vente d’ici 5 ans en France et à l’international.
Les données redessinent le maillage régional du groupe
Olivier Borreda, responsable du développement du Réseau Amorino en France, nous confie avoir recours aux services de la start-up Mytraffic pour optimiser l’implantation du réseau. Les données utilisées sont multiples et correspondent à « l’intensité de fréquentation, la provenance, le taux de pénétration ou encore les données socio-démographiques des individus ».
Il ajoute pouvoir « identifier de nouveaux potentiels et projets, tout en s’assurant du risque de cannibalisation entre deux boutiques sur le même périmètre. L’outil Mytraffic nous permet de redessiner le maillage par région. C’est le cas pour des villes comme Aix-en-Provence ou Marseille. Nous nous appuyons sur les cartes de chaleur et de fréquentation, définies par les critères de succès de notre réseau ».
Les données : levier de croissance
Olivier Borreda poursuit : « Le partenariat avec MyTraffic est un véritable levier de croissance en terme de développement pour l’enseigne. En s’appuyant sur les performances de notre réseau actuel, et en regroupant les données chiffrées de Mytraffic, nous avons pu identifier de nouveaux potentiels d’ouverture ».
La ville de la Ciotat fait par exemple partie des bonnes surprises de l’étude. La ville des frères Lumières a « un flux passant équivalent à des stations balnéaires les plus prisées de la région ».
La data au service des territoires
Les données dessinent également les villes de demain. Sur notre territoire, Grégoire de Laval, vice-président de Mytraffic, nous confie travailler avec les villes de Grasse et Draguignan pour dynamiser leurs centres-villes. Entre 2020 et 2025, la démocratisation des objets connectés et la 5G devraient produire un big bang quant au volume des données.
La quantité de data devrait être multipliée par 3,7 puis par 3,5 tous les 5 ans. Au-delà de la notion d’expérience, la puissance des chiffres permet d’améliorer l’aménagement du territoire en fonction des comportements des citoyens.