C’est une tendance de fond qui ne cesse de se confirmer. Dans son dernier rapport sur la conjoncture du marché de l’immobilier, l’OIP (Observatoire Immobilier de Provence) dresse un constat alarmiste sur le logement locatif dans la métropole Aix-Marseille Provence.
Les particuliers proposent de moins en moins de logements à la location. Ainsi, entre 2014 et 2020, l’OIP avance les chiffres suivants : l’offre disponible des particuliers est passée de 7 000 logements à 2 700. C’est une division par 2,5. L’observatoire avance plusieurs raisons à cela : le développement exponentiel des locations de courte durée (de type AirBnB) qui entraîne un appauvrissement du nombre de logements destinés à la location de longue durée. Ce phénomène est particulièrement marqué dans les arrondissements du centre de Marseille.
D’autres facteurs viennent expliquer cette baisse de l’offre. Parmi eux, nous pouvons citer le déficit de constructions neuves qui, compte tenu des demandes croissantes de logements, ne parvient pas à satisfaire la demande locative. Les deux principaux facteurs que nous venons d’évoquer sont donc davantage liés à une baisse de l’offre plutôt qu’à une hausse de la demande.
Pourtant, cette réduction de logements disponibles pour des locations longue durée s’explique également par la hausse du nombre de familles monoparentales dont la conséquence est le besoin de deux logements pour la même famille. Les chiffres de l’INSEE montrent que depuis 20 ans le nombre de personnes par foyer n’a pas cessé de baisser. Aujourd’hui, les Français sont de moins en moins nombreux par logement, alors qu’à l’inverse le nombre de logements n’a pas augmenté de façon corrélée.
Hausse des loyers constatée
En conséquence, de 2014 à 2020, l’offre des T4 est passée d’environ 600 (en 2014) à 280 appartements. Les T3 sont passés de 2100 à 800, les T2 de 2 200 à 900 et les studios de 1 900 à 600. En conséquence, avec la raréfaction de l’offre, le montant des loyers a augmenté en moyenne dans Marseille dans les proportions suivantes : +6% sur les T1, + 4% sur les T2, +3% sur les T3 et +8% sur les T4. Ces chiffres nous sont fournis par l’UNIS pour le compte de l’Observatoire Immobilier de Provence.
Une information intéressante s’est glissée dans cette étude sur les tendances immobilières chez les jeunes. Ces derniers ont de plus en plus tendance à privilégier la colocation, ce qui a pour conséquence directe d’augmenter la demande de grands logements (T3 et +) avec pour corolaire de faire baisser la demande pour les petites surfaces.
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