Durant cette crise, beaucoup de Français ont pris conscience de leur dépendance à l’import pour certains produits dont font partie les amandes. Pour soutenir la filière, la Compagnie des Amandes a vu le jour en proposant une solution complète de soutien technique et financier pour relancer la culture de l’amandier.
Durant cette crise, malgré plusieurs confinements, la logistique a résisté et il n’y a eu aucune pénurie alimentaire sur le territoire. La pandémie de Covid-19 a rappelé à quel point nous étions dépendants des importations pour la production de certaines denrées alimentaires. Néanmoins, beaucoup de Français ont pris conscience de cette dépendance à l’import pour certains produits : les amandes en font partie. Paradoxalement, l’amandier est un des arbres emblématiques de la Provence et de la basse vallée du Rhône.
Pour relancer la culture de l’amandier sur le territoire, la Compagnie des Amandes a vu le jour, garantissant une solution complète de soutien financier et technique.
Ainsi a vu le jour la Compagnie des Amandes
La Compagnie des Amandes (CDA) a pour objectif de soutenir le développement d’une filière compétitive de production d’amandes françaises. Aujourd’hui, la culture de l’amande est sinistrée en France. Sur les 1 174 000 tonnes de ce fruit sec produites dans le monde, seulement 500 tonnes sont originaires de France.
Les Etats-Unis sont le leader mondial avec plus de 850 000 tonnes. L’essentiel de la production est originaire de Californie. Paradoxalement, la France consomme 42 000 tonnes d’amandes par an.
La Compagnie des Amandes a donc vu le jour pour infléchir la tendance et dynamiser la filière d’amandes françaises. Cette entreprise est le fruit d’une association entre l’entrepreneur François Moulias et l’ancien ministre de l’économie Arnaud Montebourg, promoteur du Made in France.
Levée de fonds et modèle économique innovant
Cette entreprise, créée en 2018, propose un modèle économique innovant : la CDA s’associe avec des arboriculteurs en prenant 49% des parts dans l’exploitation, l’agriculteur conservant 51% des parts. L’entreprise finance pendant les 5 premières années la prise du bail, la rémunération de l’agriculteur, les intrants nécessaires pour amorcer la production d’amandes. Les deux associés (agriculteur et CDA) récupèrent ensuite à hauteur de leurs parts respectives les fruits de leur récolte.
Pour mettre en oeuvre cette stratégie sur les 3 premiers domaines d’amandiers auxquels la CDA s’associe, cette dernière cherche à lever 1 million d’euros sur la plateforme collaborative Lita.co. L’investisseur place son argent dans ce projet à impact sous la forme d’obligations rémunérées à 8% par an pendant 6 ans. Pour 100 euros placés, l’épargnant engagé touche 48 euros d’intérêts et récupère son investissement 6 années plus tard.
Parmi les domaines pionniers de ce modèle économique innovant, il y en a un situé dans le Vaucluse, à Pernes-les-Fontaines. La CDA pourrait impacter durablement l’arboriculture provençale avec ce modèle économique agressif, nécessaire au rattrapage du retard français.

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