Le dernier baromètre Se Loger sur la situation immobilière à Marseille permet de dresser un nouveau panorama du prix au mètre carré dans les 16 arrondissements de la ville.
Stabilisation dans les arrondissements les plus onéreux
Le principal enseignement, c’est que l’essoufflement de la hausse semble poindre dans les arrondissements les plus chers de la ville. C’est notamment le cas des 7ème et 8ème arrondissements qui connaissent d’après le dernier baromètre une baisse de, respectivement, 4,3% et 1,2%. Peut-être que la clientèle hors Marseille, venue à l’occasion des confinements de l’année 2020, commence à retrouver le sens des réalités. Après plusieurs bonds successifs des prix de l’immobilier dans ce secteur, cette première baisse pourrait signer le début d’un retour à la normale.
Néanmoins, emprunter pour acheter de la pierre est toujours particulièrement aisé. L’Etat devrait d’ailleurs durcir les conditions d’octroi de prêt auprès des particuliers dès 2022, tant la situation l’inquiète avec une hausse massive du niveau d’endettement. Dans ce contexte, on pourrait donc s’attendre à une poursuite de la baisse des prix, compte tenu de la réduction des possibilités d’emprunt bancaire.
Phénomène de rattrapage dans les arrondissements jusque-là délaissés
A l’inverse, si les arrondissements phares perdent de leur attractivité, on constate un phénomène de rattrapage dans les secteurs qui étaient peut-être un peu moins prisés jusque-là. Ce mouvement à la hausse touche particulièrement les 2ème, 4ème, 5ème, 6ème et 15ème arrondissements où les prix au mètre carré s’envolent de 9% à 17,5% dans le cas de l’arrondissement le plus septentrional.
Néanmoins, le rattrapage est loin d’être achevé quand on constate le gouffre abyssal qui sépare le très populaire 14ème arrondissement de la ville (1619 euros du mètre carré) et le 7ème arrondissement qui affiche un prix au mètre carré de 4453 euros. La ville, deux fois plus grande en superficie que Paris, est particulièrement hétérogène d’un point de vue immobilier avec des prix qui fluctuent d’un arrondissement à un autre, et parfois même d’une rue à l’autre.
De grosses disparités dans les prix des loyers de la métropole Aix-Marseille en 2020
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