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Le marché immobilier des maisons et des terrains à bâtir particulièrement tendu

L’Observatoire Immobilier de Provence (OIP) a dressé un bilan de la conjoncture immobilière au 1er semestre 2020. Particulièrement scruté, ce baromètre apporte des analyses sur le marché de la pierre dans notre région.

Après avoir étudié le marché locatif privé la semaine dernière, nous nous focalisons aujourd’hui sur le marché des appartements neufs, maisons et terrains à bâtir.

Les maisons : tendance de fond et Covid-19

L’OIP et leur partenaire, la Chambre des Notaires, constatent de moins en moins de ventes de maisons individuelles avec jardin. Du fait de la pandémie de Covid-19 et des confinements qui en ont découlé, le besoin d’un extérieur (terrasse ou jardin) s’est fait de plus en plus ressentir, ce qui a conforté les propriétaires de maisons à rester dans leur bien. Par ailleurs, de nombreux propriétaires d’appartements ou des locataires ont révisé leur choix d’acquisition pour se tourner justement vers des biens avec extérieur (appartement en rez-de-jardin, appartement avec toit-terrasse, maison individuelle).

Conséquence de cette tendance de fond qui se renforce avec la pandémie de Covid-19, l’OIP pointe un élément intéressant : « Dès qu’un bien est à la vente, il est vendu au prix annoncé sans aucune négociation ». C’est une petite révolution qui montre la tension de l’immobilier résidentiel avec jardin car, sur l’année 2019, la marge de négociation des acheteurs en région marseillaise était d’environ 5%.

Pénurie de terrains à bâtir

L’OIP constate également une pénurie de terrains à bâtir « sur l’ensemble du département ». Cet élément est certainement un des facteurs explicatifs de la tension évoquée plus haut sur le marché des maisons. S’il y a moins de terrains à bâtir, c’est avant tout lié à des raisons administratives. Le plan local d’urbanisme (PLU) devenu intercommunal, donc à l’échelle métropolitaine, vient d’être adopté en janvier 2020. Par ailleurs, les élections municipales ont eu lieu en mars et la période qui les précède est généralement peu propice à l’attribution de permis de construire.

Ces deux facteurs concomitants ont donc réduit l’offre de terrains à bâtir. A noter enfin que cette pénurie pourrait se faire ressentir dans la durée car la tendance politique est à « zéro artificialisation nette ». De plus en plus de voix s’élèvent pour la préservation des zones naturelles et agricoles, ce qui réduit de fait les perspectives d’urbanisation de certains secteurs. La pénurie de terrains pourrait donc accroître dans la durée la pression sur les maisons et faire mathématiquement monter les prix puisqu’à demande constante, l’offre serait en chute libre.

La métropole Aix-Marseille-Provence en tension sur le logement locatif

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