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Densification urbaine et envie d’un jardin : la maison individuelle est-elle encore un objectif atteignable ?

Alors que de plus en plus de Français veulent vivre dans une maison avec jardin, les contraintes législatives sont de plus en plus fortes en défaveur de la construction de lotissements neufs. Les nouvelles normes dans notre département brisent-elles le rêve de la maison individuelle ?

Provence Business vous propose une analyse du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUI) de la métropole et des autres règles qui vont guider la tendance des prochaines années.

Fonctionnement du PLUI métropolitain

Le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal, outil métropolitain de programmation et d’orientation indispensable pour la construction des villes de demain, est entré en vigueur en 2020. Désormais, ce ne sont plus les communes d’Aix-Marseille-Provence qui, indépendamment les unes des autres, choisissent leur politique d’aménagement du territoire. Néanmoins, elles conservent un rôle de conseil, et ce sont elles qui soumettent leur plan local d’urbanisme aux services de la Métropole qui valide ou corrige ensuite les orientations choisies par les communes.

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Si le PLUI est entré en vigueur pour une durée de 6 ans, chaque année, les communes peuvent soumettre à la métropole des modifications du PLUI. Ces modifications peuvent être diverses et variées : transformer une zone à urbaniser (zone AU) en zone naturelle, classer un arbre comme « remarquable. » La seule contrainte juridique de ces modifications reste d’aller systématiquement vers davantage de protection. Une zone naturelle ne peut pas devenir constructible, mais l’inverse est possible.

Protection accrue de l’environnement

Cette protection accrue qu’accordent les modifications du plan local d’urbanisme à l’environnement vient porter un frein à l’urbanisation de zones jusque-là épargnées et laissées à l’état naturel, ou en zone agricole. Encore aujourd’hui, l’expansion des villes et les nouveaux logements se bâtissent trop souvent en périphérie des villes. Cette péri-urbanisation vient répondre à un besoin très présent dans notre société : le rêve d’une maison individuelle avec jardin, accru durant la pandémie et ses confinements successifs.

Dans une tribune publiée dans le journal Le Monde, en mai 2020, l’architecte marseillaise Corinne Vezzoni revenait sur ce phénomène, rappelant que l’urbanisation artificialise la superficie moyenne d’un département français tous les sept ans. Elle plaidait alors pour une densification urbaine, une urbanisation à la verticale plutôt qu’à l’horizontale.

Cette tribune s’inscrit dans une tendance de fond qui n’est pas prête de s’arrêter. En 2014, la loi ALUR a imposé aux communes de mener des études pour densifier leurs centres-villes. Plus récemment, en 2018, les collectivités locales ont été incitées à mettre en oeuvre l’objectif de Zéro Artificialisation Nette pour freiner l’urbanisation. Même si le fonctionnement de ce dernier dispositif pourrait encore être perfectionné, la tendance est claire : l’étalement urbain doit cesser.

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